On la retrouve aujourd’hui le long des axes routiers, des voies ferrées, mais surtout le long des rivières...
La renouée se dissémine essentiellement à partir de fragments de racines, mais il suffit parfois d’un fragment de tige pour qu’une bouture apparaisse. Se baladant au gré des courants, elle profite des sols nus ensoleillés et humides pour s’installer.
En formant des peuplements monospécifiques à la place de la végétation naturelle des bords des cours d’eau, elle réduit la biodiversité et perturbe le fonctionnement des écosystèmes.
En outre, l’exubérance de ses massifs limite l’accès des usagers aux rives des cours d’eau.
La renouée du Japon (Reynoutria japonica ou Fallopia japonica), originaire d'Asie a été introduite en 1825 comme plante ornementale, mellifère et fourragère (bien qu'elle soit peu apprécié des animaux). La renouée de Sakhaline (R. sachalinensis ou Fallopia sachalinensis) a été introduite en Europe, plus tard, en 1869. Les deux espèces et leur hybride (R. X bohemica) se sont échappées au 19é siècle et sont devenues envhaissantes après une période de latence d'une centaine d'années environ. C'est en 1939 qu'elles ont été introduites en France comme plantes ornementales. Elles s'échappent facilement des jardins, se naturalisent en formant des populations denses et en menaçant la flore indigène. Les trois renouées affectionnent les abords des cours d'eau. Les tiges aériennes meurent en hiver et laissent des berges exposées à l'érosion.
En Europe, la renouée du Japon est vraisemblablement la plus répandue, la renouée de Sakhaline est nettement moins représentée et la distribution de l'hybride n'est pas claire. Néanmoins, on admet que la renouée hybride est en forte expansion et serait la plus compétitive. Les dommages et la problématique de la lutte sont semblables.